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La nuit, quand tout est calme,
Que la ville endormie laisse luire les étoiles,
J’entends battre mon coeur.
Longtemps j’ai oublié
Rien que pour oublier
Et faire taire ses choeurs.
Quelqu’inspiration me venant tout a coup
Rompt le rythme de mes pensées
Absorbant le poison de la vie,
Damné et condamné, je me sais mourrant,
Mais seules les années
Et moi sommes au courant.
Vite, je rejoins le fleuve qui me colle à la peau,
Vive l’eau qui m’emporte en m’oubliant,
Exfoliant les impurs dépôts;
Il bat, il vient, il va si bien,
Résonnant le profond heurtoir
Aux tympans de mon âme.
Dos à la Terre et face à moi-même
Je contemple l’univers à travers le chat de l’aiguille
Et c’est au fil des raisons
Que je me refuse à agir,
Car quoi de mieux que ce que l’on sème
Pour récolter la moisson ?
Enfin quand dans ce rêve fiévreux
Je touche les blés d’or
D’Elysée l’enchanteresse,
Ma mémoire m’échappe
Et quelqu’espoirs que n’ai-je fondent
A la chaleur retrouvée…
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Si je ne sais que penser, alors comment puis-je être ?