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Sous un pont de pierre noire
Arquebouté vers les cieux
Étincelle un vivant miroir
D’un oeil quoique vif et malicieux,
Caché dans ses belles entrailles
Un vieil esprit se meut parmi les flots
Et dépose sur le vitrail
A l’azur nacré, son blanc halo –
La charrue des ans trace son chemin
Et la pierre s’effrite à chaque demain,
Pourtant l’ouvrage millénaire
Dans un galant et lent élan
Courbe l’échine sous la masse
De la poix imaginaire
Sans arrêt exhalant
Ses douces-heureuses amours contumaces
Mais, tel même que le roseau de la fable,
Il ne rompt point –
Nul ne prétend savoir avec certitude
Mais d’aucuns disent qu’il fut oint
Jadis d’eau sacrée et de rais célestes,
Et que depuis, de son infinie altitude,
Le fier astre en atteste.
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Gare au troll qui y vit…