Ma vie

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Ma vie est un joli poème et je ne peux l’apprécier

Car je ne suis que le même et nous sommes liés,

“Mais…” me dit la dame Chance au sourire émacié

Sous le bel air dansant des feuilles peu pliées.

Et si à défaut d’en être l’écrivain

Je serais bien lecteur de ce morceau batard,

Voyez tous mes sursauts et mes cris vains;

Me voilà défecteur car je le lis trop tard.

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D’opale, reflet amer.

Blish

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Un ange de papier, de musique et de nuit,

Aux ailes d’argent recouvertes de suie

Ne peut voler bien longtemps

Car la rouille du monde le rattrape à grand pas;

Il a beau chanter et se jouer de l’onde

Mais le sel toujours finit par piquer les yeux

Et ramener à la mer les secrets qu’elle contient.

Saoûle et terne, elle regarde; et si eux

Ne peuvent réparer le monde

Des orgues oeilleux à qui il appartient,

C’est au céleste enfant d’entamer le repas

Et de briser le pain de l’Homme nilpotent.

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Voguer entre deux eaux cause débat.

Dos au miroir

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Dos au miroir, je ne vois mon visage.

Que sais-je de ses formes

De ses recoins, ses replis,

A présent que les années

Ont lissé mon portrait ?

Face au mirage, vois-je que ne veut croire ?

Il est temps que je dorme

Car avec soin le temps délie

Et ce qu’il avait condamné

Se dessine trait par trait.

Est-ce à mes yeux destiné ce reflet?

Ou est-ce destinée reflet de mes aïeux?

Ne sachant quel chemin

Emprunter pour survivre

Le gardien se défile,

Il remet à demain,

Se résignant à suivre

L’avenir qui s’effile

Par l’interstice étroit d’une haute tour d’argent

Qui ci se fait l’agent du vieil oeil maladroit.

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De cette âme un peu perdue

Le miroir se fait la plaie

Que le long temps a mordu

Car y lisse le reflet.

Once more

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“Once more into the fray”;

To stand, to lie, or fall, in the hope of a breath

Diluted in a world roaring about with death,

Towards morn we must hast, we ride until we ride

And welcome the morrow with a sunshine or hide,

Tis battle, tis our lives, a mantle of gory

Born by timid shoulders on this day of glory,

One more ultimate stand to the face of dear life

Although such seems unfair from husband to his wife,

This sword casts a shadow eclipsed by ages past

And this man a widow opened wide at long last.

Once more unto the breach – Up to this god we pray

Be it by hailfire or halo – May he sharpen our knives

And let our courage reach – Lead the weak hearts astray

And turn this ground hallow – Upon which red lips thrive…

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May this cycle make you in anyway richer

And forget not to toss a coin to your witcher.

An apple from a tree

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An apple from a tree

May fall upon count three

On some ground forgotten

Waiting time to rotten,

A star in the high sky

As hard as it may try

May never leave the night

Despite good heart and might,

A fish in the ocean

Has vaguely the notion

Of a world of ether

That is a no breather,

Yet just as is for I

No matter why or why

There is no peace in green

That is of sleeker sheen,

For patience is value

And value is great wealth,

And great wealth leads to time

And in time comes transience.

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Seuss-thayer.

Paper plane

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A paper plane resting on a high shelf

Longs for nothing else but to fly,

To feel the wind under its wings

And let the sun light the path to follow.

It knows it must avoid the rain

And that it may not reach the moon,

It has long studied the famed story

Of Daedalus the old and Icarus the bold,

Ready to never make the same mistake.

Soon, with a gentle hand to give a lift,

With a gentle mouth to blow away the dust

It may dive in the sky, who knows?

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Incomplete and flawed, yet whole.

B

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J’ai envie de partir ou de m’envoler loin,

De me laisser mourir avec le plus grand soin;

J’ai besoin de sortir, de m’aérer la tête,

Car à force d’en rire j’en ai le coeur en fête…

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Si belles sont les berges du lac de raison :

Le calme plat de l’eau et le chant des poissons

Se mélange au grand arbre et tiges de roseaux

Que le soleil aspire et mange de ses rais.

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Quiconque en fait le tour – qu’importe la saison –

D’un bon pas soutenu ne peut que faire moisson

Du cris blanc de la vie qui tisse son réseau;

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Quand tout ce qui est dit teinte d’un bleu de vrai

Le feu qui nous emplit, et consumme le souffle,

Alors peut-être là l’organe se boursouffle.

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Hommage à une expérience du peu commun, ou de la difficulté des alexandrins.

Tempus fugit…

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La nuit, quand tout est calme,

Que la ville endormie laisse luire les étoiles,

J’entends battre mon coeur.

Longtemps j’ai oublié

Rien que pour oublier

Et faire taire ses choeurs.

Quelqu’inspiration me venant tout a coup

Rompt le rythme de mes pensées

Absorbant le poison de la vie,

Damné et condamné, je me sais mourrant,

Mais seules les années

Et moi sommes au courant.

Vite, je rejoins le fleuve qui me colle à la peau,

Vive l’eau qui m’emporte en m’oubliant,

Exfoliant les impurs dépôts;

Il bat, il vient, il va si bien,

Résonnant le profond heurtoir

Aux tympans de mon âme.

Dos à la Terre et face à moi-même

Je contemple l’univers à travers le chat de l’aiguille

Et c’est au fil des raisons

Que je me refuse à agir,

Car quoi de mieux que ce que l’on sème

Pour récolter la moisson ?

Enfin quand dans ce rêve fiévreux

Je touche les blés d’or

D’Elysée l’enchanteresse,

Ma mémoire m’échappe

Et quelqu’espoirs que n’ai-je fondent

A la chaleur retrouvée…

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Si je ne sais que penser, alors comment puis-je être ?

dog

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Yesterday in the morn

Before the sun was born

I saw the world of dog.

My mother used to say

It was white, black and grey,

And nothing for a sprog.

I know better now, though,

For never before this

Had I felt high and low

Or such colourful bliss.

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Yesterday in the morn

Before the sun was born

I saw the world of dog.

My mother used to say

It was white, black and grey,

And nothing for a sprog.

I know better now, though,

For always after this

I must feel that I grow

And both forever miss.

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Am I the child within me?