En scène

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Le sourd torrent de la foule

Dans le noir se réverbére,

Jusqu’à mes oreilles coule.

Là, en silence, j’espère

Que sous les vives lumières

Ma confiance ne s’écroule,

Que point je ne désespère,

– Pire ! – ne perde la boule…

Car la volonté de fer

Qu’en moi distingue la foule

Se casse comme du verre,

Aisément se rouille, s’éboule,

Me prend en douce à revers,

Sous la si puissante houle

De tous ces regards sincères.

Si en ces lieux je me perds,

Si j’y plonge tout mon soûl,

Je suis tel pierre qui roule

Tant et si bien qu’enfin j’erre…

.

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