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Il n’y a plus d’après tant il y a de l’avant;
Qu’elle est douce la victoire
En ce dimanche de novembre.
Echo d’un siècle ou un siècle de co ?
La question peut faire sourire,
Mais quand passe un an en une unique seconde
Et qu’un instant dure une éternité,
Lorsque vient le moment, fatidique et puissant,
Nul n’est préparé pour une telle réalité;
Un homme qui pleure est considéré
Comme la plus belle des douleurs.
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Après l’épopée, la longue bataille,
Si les gouttes de pluie et de soleil
Partagent à chacun de ses soldats
Le goût doux-amer de la quête achevée,
Ce sont des membres endoloris
Qui giguent dans une marre de sens
Que l’on supplie, que l’on somme, de saluer en passant
Pour entrendre, juste une dernière fois, leur voix s’élever.
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De cet amas de terres et pierres –
Assis, debouts – merveilles se sont dressées.
On eût beau n’espérer que le tier
De ces poings fièrement levés
Que ni badaud ni roi ni dieu
N’eût vu son sourire se tarir,
Mais quand l’or des fous coule à flot
Dans les vivants murmures des vents
Et qu’un million de pièces d’âmes
Se lâchent corps en cris de coeurs,
C’est la force d’un peuple qui se clâme.
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Un peuple au armes de nature
Veillant sur mille et une nuit,
Resplendissant de ces rares couleurs
Qui dépassent les contours,
En un endroit, en un moment,
Vivant les aides, chassant l’ennui.
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L’incroyable s’est produit,
Que de zéros, que de héros.
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Pour des gens nuls qui font des trucs nuls pour d’autres gens nuls. C’est nul. <3