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Ma mort mortellement mortifère
Aux vieux os de cartes et d’argent
À la démarche de voile tissé dans l’orange
Ma mort à la manière des frères poètes
Ma mort sans caoutchouc mais rouge convexe,
À la chaleur péremptoire et en oubliant la croûte.
Ma mort Dantesque tu m’entends ?
Ma mort ou la tienne, ou sa mort, je ne sais plus,
Dans l’indivisibilité de la fracture olive et charpente
Ma mort à la moelle de sable et de chic
Sans aller direct par avion ou par bateau
Mais au tarif préférentiel de quatre-vingt-dix euros,
Ma mort sylvestre en patrouille d’Halloween
Ma mort alléchante pour un lion pause tartare,
Si pacifique mais aussi un peu atlantique
Qui veut voir virevolter vents violents et vivantes violettes,
Ma mort miroitant sans fève ni ceinture,
De clous goudronnés et de cuir instantané,
Ma mort couleur chips, couleur vol de perruque,
Ma mort interministérielle et solitaire
Mais sans jamais redire de gagnantes ellipses
Partenaire particulier cherche partenaire particulière,
Ma mort horizontale de miel et d’enclume
Sans voix mais avec réaction de force équivalente à polarité inversée
Sous le toit de mon cap sauce liquide
Ma mort alignée astralement avec bienveillance
Pourquoi pas en trois ou quatre temps méridionaux
Et à jamais signée de là-bas.
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Poème inspiré de L’Union libre d’André Breton, écrit au cours d’un atelier puis retravaillé légèrement.