L’amer, l’amor

.

Les ciel est clair, les oiseaux chantent

Le vent est doux, la rosée fraîche,

L’odeur salée, un peu revêche,

De ma mer natale me hante.

En ce paysage immobile

La mort et la vie s’entremêlent

Tournant en rond – lent carrousel –

Avec une finesse habile.

Que fonde alors – précieux écume –

La belle et fugace richesse

Quand tombe la vieille tristesse

Que nul feu jamais ne rallume.

Un homme dort dans le grand lit

Du doux espoir qui, malicieux,

S’infiltre depuis les hauts cieux

Aux racines des pissenlits,

Les yeux fermés, le teint si pâle,

Ses lourds soupirs restent reclus

Dans ses lèvres sous le blanc châle;

Un homme dort, l’esprit n’est plus…

*

Les yeux fermés, le teint si pâle,

Nul souffle ne s’échappe plus

De ses lèvres sous le blanc châle;

Un homme dort, esprit reclus…

.


Avec fin alternative.

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