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Il y a au petit matin
Dans le vent frais et la rosée
Quelque chose de bien hautain
Comme parole trop osée
Que l’on formule sans savoir,
Que l’on exprime sans vouloir,
Dans laquelle on n’ose se voir
Qu’une fois seul dans le couloir
Silencieux de notre esprit,
Nul ne sait de quoi notre coeur
Semble à ce moment s’être épris
Ni d’où vient ce rictus moqueur,
Ce n’est qu’alors que le soleil
Colore le ciel de puissance
Et lui rend les larmes de nuit
De sa douce fille la Terre,
Que le spectacle sans pareil
À chacune de nos naissances
Brise enfin les murs de l’ennui
Et dévoile ses vieux mystères.
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Je tue, il hèle, nous vouons mille zèles.