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J’erre et je cherche, sans but autre que mon but : trouver.
Je ne sais où il se cache, je ne sais ou le chercher,
Tout les éclis virevoltent sous la hache
Qui prépare l’immense bûcher.
Mon cœur sait où elle se cache
Mais à jamais je ne peux qu’en rêver.
Il faut continuer à avancer, à tourner en rond,
Il faut continuer à chanter, à sourire et à rire sous
Le masque de mes pensées, de mes envies, de mes espoirs,
Je ne sais que vous dire,
Je ne sais que penser,
Pour moi le mystérieux élixir
Ne sert qu’à faire danser
Les imbéciles et les sots, les oublieux et les fous,
Et pourtant je m’élance et pirouette dans le vent
Mon esprit aussi fébrile que volatile
Alors que mon cœur va de battement en battement
Éclipsant même le plus sourd de ses grondements
A la recherche de cet El Dorado, cet Atlantis
Qu’un royaume d’araignées et de Maures tisse
M’emprisonnant.
Je n’ai jamais été aussi libre, aussi vivant,
Alors pourquoi sens-je ces chaînes à mes pieds ?
Que ne voudrais-je aller de l’avant,
M’offrirait-on une aventure qui me sied ?
Je ne demande ni ne supplie,
Marchant sous le Soleil et les étoiles,
Seul mais pas solitaire, toujours vers l’horizon,
La Terre comme mère et de paire avec la Lune,
Et lorsque je me perds je recherche la mer
Du haut de la plus haute dune
Elle seule fait taire de son goût sel amer
Le souffle de mon âme qui mugît de douleur
Sous les coups de la lame aux mille-et-une couleurs.
Cette quête éternelle s’achèvera un jour
Lorsque les doux pétales
Du rosier blanc de neige
Toucheront le sol et quitteront l’air…
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Assignement: Ars Poetica